leyon hors champions legue real il reste

[left]Surpassé par le Real, Lyon a quitté la Ligue des champions, mercredi soir. Le pourquoi du comment, les choix de Puel, les possibles répercussions de ce naufrage... Notre envoyé spécial répond à vos questions.
Et dire que tous les clignotants étaient au vert... «Lyon, juste à point», titrait L'Equipe dans la foulée du succès remporté samedi à Sochaux (2-0). Efficace devant (16 buts en 5 journées de Championnat), solide derrière (seulement 2 buts encaissés), l'OL semblait prêt à en découdre avec le Real. Il a rechuté au moment où l'on attendait le moins. Si tous les Lyonnais se sont accordés à dire que les Madrilènes étaient «meilleurs», cela n'explique pas leur déchet technique ni la fébrilité défensive qui ont escorté leur huitième de finale retour. «Après le but, toute l'équipe a baissé la tête, se lamentait Cris. Il ne fallait pas». Dit autrement, Lyon «n'a pas réussi à garder haut le ballon pour permettre à notre défense de remonter», regrettait Gourcuff. Surtout, Lyon a perdu trop de ballons dans sa propre moitié de terrain. Conclusion du meneur de jeu : «On n'avait pas envisagé de faire ce match-là». Et pourtant...

Les choix de Claude Puel sont-ils discutables ? (Cédric 84 et Ahou14)
Claude Puel avait annoncé un math tactique. De ce point de vue-là, l'entraîneur lyonnais a clairement perdu la bataille qui l'opposait à José Mourinho. La titularisation de Jimmy Briand au détriment de Bafé Gomis devait sécuriser les couloirs rhodaniens ? Marcelo a été le détonateur du Real Madrid. Plus généralement, on pourra reprocher au technicien d'avoir fait ses choix en fonction du vécu et du potentiel de ses joueurs plutôt que sur la forme du moment. Pour leur retour dans le onze de départ, Gourcuff et Cris sont passés à côté. Rien ne permet d'affirmer que leur remplaçant désigné Pjanic et Diakhaté se seraient mieux débrouillés face à l'armada offensive des Merengue. Mais l'international bosnien restait sur 3 buts en autant de rencontres, tandis que l'association Lovren-Diakhaté avait offert des gages de solidité. Avec des si...[/lef
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]Cette défaite peut-t-elle laisser des traces ? (Johny92)
A en juger par la mine déconfite des Lyonnais dans les couloirs de Bernabeu, l'élimination ne sera pas simple à digérer. Entre déception et incompréhension, les joueurs de Claude Puel ont accusé le coup. Très peu d'entre eux se sont d'ailleurs arrêtés devant les médias pour donner leur ressenti sur cette désillusion. Quant à ceux qui on assumé leurs responsabilités, ils n'ont pas tous le même avis sur la question. Derrière la nécessité de relever la tête dès samedi contre Rennes, Kim Källström rappelle qu'«on n'est pas des machines», alors que Yoann Gourcuff estime, lui, que «ce n'est peut-être pas si mal de rejouer» si tôt.

Récemment, Claude Puel évoquait dans Lyon Capitale le traumatisme né de la claque reçue à Barcelone (2-5) à ce même stade de l'épreuve en 2009 : «La saison était terminée. C'était une vraie dépression, affirmait-il. Plus rien ne les intéressait, ils ne voulaient plus s'entraîner, jouer...». «Mais ce n'était pas le même contexte, nous avait précisé Jean-Michel Aulas avant la double confrontation contre le Real. A l'époque, nous étions champions en titre. La France des médias avait tellement banalisé nos sept titres que les joueurs eux-mêmes ne se rendaient plus compte que c'était exceptionnel.» Sevré de trophées depuis deux ans, Lyon n'en est effectivement plus là. Une certitude tout de même se dégage dans la bouche de Källström : «Ce sera difficile». -